Constat de risque d’exposition au plomb (CREP) : ce qu’il faut savoir

Bienvenue sur notre blog ! Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet important qui concerne la santé de votre famille et de vos proches : le constat de risque d’exposition au plomb (CREP). Si vous êtes propriétaire ou locataire d’un logement construit avant 1949, il est impératif que vous lisiez cet article jusqu’au bout. Nous allons aborder les aspects essentiels du CREP : qu’est-ce que c’est ? Pourquoi est-il nécessaire ? Quelles sont les obligations légales des propriétaires et des locataires ? Comment se déroule l’évaluation du risque d’exposition au plomb dans un logement ? Ne manquez pas ces informations cruciales pour protéger votre santé et celle de votre entourage.

Qu’est-ce que le CREP ?

Le CREP est le constat de risque d’exposition au plomb. Il a été mis en place comme son nom l’indique pour évaluer les risques liés à l’exposition au plomb et déterminer les actions nécessaires pour y remédier. Ce diagnostic est obligatoire pour tous les logements construits avant 1949 et ayant été à un moment ou à un autre potentiellement exposés au plomb.

Quelle est son utilité ?

Le CREP est un document qui recense les risques d’exposition au plomb dans un bâtiment. Il permet aux propriétaires et occupants de connaître les zones à risque et de prendre les mesures nécessaires pour se protéger. Il apparaît notamment dans le dossier de diagnostic technique (DDT) qui doit être remis à l’acheteur au cours d’une transaction.

Quels sont les logements concernés ?

Trois types de logement peuvent être concernés par cette obligation : 

  • Les logements construits avant le 1er janvier 1949 (date à laquelle l’utilisation du plomb dans les peintures a été interdite) sont susceptibles d’être contaminés par le plomb.
  • Les logements situés dans des immeubles en copropriété dont les parties communes ont été rénovées récemment peuvent également être contaminés si les travaux ont été réalisés sans respecter les normes de protection contre le plomb.
  • Les logements construits après 1948 mais qui n’auraient pas été rénovés récemment peuvent également être contaminés si les travaux de rénovation ont été effectués avec des produits contenant du plomb.

Quelles conséquences en cas de présence de plomb ?

En France, selon l’article L. 1334-7 du code de la santé publique, «tout propriétaire ou toute personne ayant la jouissance d’un logement doit prendre les mesures nécessaires pour prévenir les risques d’exposition des occupants au plomb et, notamment, faire effectuer, à ses frais, les travaux nécessaires à son élimination ou à sa neutralisation». Les conséquences en cas de présence de plomb peuvent être graves pour la santé, notamment pour les jeunes enfants et les femmes enceintes. En effet, le plomb peut provoquer des troubles du neurodéveloppement chez les bébés et les jeunes enfants, et des avortements spontanés ou des fausses couches chez les femmes enceintes.

Qui doit le pratiquer ?

Le constat de risques d’exposition au plomb doit être pratiqué par un profesionnel qualifié et certifié, tel qu’un ingénieur en santé et sécurité au travail ou un médecin du travail. Ces professionnels ont reçu une formation spécialisée pour identifier et évaluer les risques liés à l’exposition au plomb.
Le constat de risques peut également être pratiqué par des techniciens spécialisés dans les tests environnementaux.

Quelle durée de validité ?

Le CREP est valable pendant six mois, à compter de la date de réception du rapport par le propriétaire ou le bailleur. À l’expiration de ce délai, un nouveau CREP doit être établi si des travaux de restauration ou de construction ont été effectués dans l’immeuble.

Quelles sont les sanctions potentielles ?

Pour le vendeur 

Si vous ne partagez pas le rapport d’expertise du bien immobilier avec l’acheteur volontairement ou si vous fournissez de fausses informations sur l’annonce de vente, vous êtes personnellement responsable. Dans ce cas, l’acquéreur peut décider de déposer une plainte au tribunal et de réclamer des dommages-intérêts ou l’annulation de la transaction. Le destinataire de la plainte peut également recourir à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui, en cas de condamnation, peut engager une amende allant jusqu’à 300 000 euros ainsi qu’une peine d’emprisonnement pouvant atteindre les 2 ans.

De plus, si vous faites appel à un expert non certifié pour réaliser un diagnostic technique du bien immobilier en question et qu’il se révèle faux par la suite, vous encourez une amende de 1 500 € (et 3 000 € pour récidive).

Pour le diagnostiqueur 

Si le diagnostiqueur ne respecte pas la législation en effectuant un diagnostic non conforme, l’acheteur a le droit d’engager une action en justice pour obtenir des réparations financières. En outre, le diagnostiqueur peut être condamné à une amende de 1500 € s’il exerce sans certification (3000 € en cas de récidive).

Pour le notaire

Si le notaire valide la transaction alors que le diagnostic n’a pas été réalisé ou si les informations fournies à l’acquéreur étaient fausses, sa responsabilité peut être engagée. En conséquence, l’acheteur peut demander une indemnisation auprès du tribunal et/ou porter plainte au service des fraudes de la DGCCRF. Une fois la preuve apportée, le notaire pourra être condamné à une amende allant jusqu’à 300 000 € et à une peine maximale de 2 ans d’emprisonnement.

Laisser un commentaire